Minarca, le logiciel de gestion de sauvegarde de données centralisée développé par IKUS, utilise les fonctionnalités du logiciel de sauvegarde Rdiff-backup établi sur un processus de sauvegarde différentielle inversée. Alors que nous avons choisi Rdiff-backup pour plusieurs avantages qu’il offre déjà – notamment le fait qu’il est utilisable sur plusieurs plateformes (Linux, Unix, Windows, Mac), qu’il soit configurable à partir de lignes de commande simples, qu’il ait démontré sa stabilité et sa robustesse et qu’il profite au bien de la communauté open source –, la sauvegarde incrémentale inversée constitue un atout supplémentaire en augmentant la sécurité de vos sauvegardes.
La sauvegarde incrémentale
Vous ne le savez peut-être pas, mais la grande majorité des logiciels de sauvegarde de données utilise un processus de sauvegarde incrémentale, c’est-à-dire que la sauvegarde réalisée se base sur l’incrément de la sauvegarde précédente. À chaque exécution de sauvegarde, un incrément est conservé qui est basé sur la différence avec l’incrément de la veille. Autrement dit, une sauvegarde de tous les fichiers est exécutée par exemple le premier jour de la semaine et chaque sauvegarde subséquente est une sauvegarde uniquement des nouveaux fichiers ou des fichiers modifiés. Lorsque nous souhaitons récupérer un fichier complet, le système partira de la première sauvegarde et traitera chaque sauvegarde de la semaine une à une pour reconstituer l’ensemble et avoir les fichiers dans leur version la plus récente.
Ce procédé de sauvegarde est plus rapide du fait qu’il se concentre seulement sur les fichiers ayant été transformés et occupe aussi moins d’espace de stockage, mais il comporte un risque élevé de corruptions de données. Si par exemple un fichier est perdu suite d’une erreur de manipulation humaine, la récupération d’un fichier complet ne rétablira pas le fichier perdu (ex. : Duplicati, Acronis).
La sauvegarde incrémentale inversée
Dans le cas du logiciel de sauvegarde Rdiff-backup, le processus de sauvegarde est basé sur la sauvegarde incrémentale inversée, c’est-à-dire que la sauvegarde réalisée se base sur la différence avec la sauvegarde précédente mais ici en partant de la dernière sauvegarde. Tout comme la sauvegarde incrémentale, un incrément est conservé à chaque exécution de sauvegarde basé sur la différence avec l’incrément de la veille, mais ici l’incrément de la veille s’ajoute à celui du jour. De plus, la version la plus récente est immédiatement accessible. Il n’est pas nécessaire d’exécuter tous les incréments précédents pour reconstituer l’ensemble et disposer de la sauvegarde à jour. C’est seulement si nous souhaitions par exemple retrouver la version précédente d’un document qu’il faudrait remonter dans le temps.
Ce procédé de sauvegarde inversé est légèrement plus long s’il était souhaité d’accéder à une version antérieure de nos données et nécessite plus d’espace de stockage, mais il offre un avantage supérieur au processus de sauvegarde de données habituel du fait qu’il est plus résistant à la corruption de données. En effet, pour la sauvegarde incrémentale, il faut s'assurer que chacun des incréments ne soit pas corrompu. Si l’un d’entre eux l’était, il serait alors impossible de récupérer la version la plus récente du document, ce qui ne peut se produire avec la sauvegarde différentielle inversée.
En utilisant un processus de sauvegarde différentielle inversée, le logiciel Rdiff-backup, intégré à Minarca afin d’assurer une gestion optimale des sauvegardes de données, assure non seulement un accès immédiat à la version la plus récente de la sauvegarde de données – sachant que dans 99,9 % des cas, c’est celle que nous souhaitons récupérer ! –, mais il contribue aussi à en renforcer la robustesse en réduisant les risques de pertes de données pour ses utilisateurs.